Le soleil avait continué de se lever, les brises, soufflées par le dieu du vent, dansaient avec les cheveux des personnes sur une mélodie inaudible pour le commun des mortels tandis que les voiles, gonflées à bloc par les rayons majestueux et puissants de l’astre solaire, continuaient de porter le navire pirate vers de nouveaux horizons, sur l’océan de la liberté.
Bien que cette journée était exceptionnelle puisqu’elle était un symbole important, l’avènement du printemps, célébré par tous par une fête, le navire finissait les préparatifs et ne fêterait la venue du printemps qu’au moment le plus opportun, particulièrement apprécié par leur capitaine.
Mythos avait embarqué sur le Sin Humilidad dirigé par le capitaine Leïla dont la couleur des cheveux représentée ce qu’elle appréciait : tout ce qui était rouge. Couleur de flammes. Ce qui pouvait vous hypnotiser et faire danser vos yeux et égarer vos esprits dans des contrées lointaines mais puissantes et envoutantes.
C’était donc tout naturellement au couchée du soleil, lorsque l’astre colorait d’un rouge profond les vagues de la mer, comme déversant tout le sang qui avait coulé en cette journée dans l’eau de la vie, que la fête du printemps pouvait enfin se célébrer sur le navire.
Alors tout n’était plus que chahut, rire, danse, divertissement !
Les femmes s’étaient habillées de leurs plus belles robes pourpres les rendant à la fois attirantes et dangereuses, faisant virevolter tous les pans de leurs vêtements en dansant au rythme de la musique jouée par quelques hommes. Certains téméraires ou inconscients s’emparaient de leurs sabres et les épées dansaient, s’entrechoquaient, présentaient de magnifiques ou fatales bottes de combat et les duels s’arrêtaient lorsqu’un adversaire perdait du sang. Le sol du navire devait bientôt rouge, comme un hommage au capitaine et à la ferveur des pirates et de leur goût du risque, mais aussi à cause des fraises et groseilles tombées et écrasées malencontreusement, du vin rouge répandu sur le sol par des ivrognes peu courageux.
Mythos contemplait ce spectacle de la vie, buvant un rhume et le partageant avec le chat du bateau, Laura, admirable animale pirate appréciant la bouteille. Des femmes dansaient, des hommes jouaient, des enfants riaient et continuaient d’accrocher encore quelques fleurs rouges dans tout le navire afin de célébrer la fête du printemps. Et quand la lumière vint à manquer, des lampions furent accrochés sur le pont du bateau, faisant s’illuminer l’habitable d’une lumière rougeâtre mais chaleureuse, rappelant celle de la douce nuit lors du printemps, lorsqu’il faisait assez bon pour dormir la nuit à la belle étoile, entourée de fleurs et de plantes dont les couleurs faisaient descendre les arc-en-ciel sur les terres.
Mythos continuaient toujours d'observer ses contemporains fêter le printemps la nuit tandis que la pleine lune les regardait de son oeil unique et géant, veillant sur eux d'une douce lueur grise.